A la Belle époque, Pau reine des sports

A la Belle époque, Pau reine des sports

 

 

Détail de : Pau, ville climatique d'hier, centre touristique d'été ; vers 1935 ; Bibliothèque Patrimoniale de Pau, affiche publicitaire ; cote 240300C’est souvent ainsi qu’est désignée Pau à la Belle Époque. La cité est alors présentée et décrite comme un lieu de villégiature et de rendez-vous sportif international unique. Ceci s’explique par l’installation à Pau de Britanniques après les guerres de l’Empire, suivis plus tard de ceux qui furent attirés par le « mythe climatique » né en 1842 de l’ouvrage du docteur Taylor

 

 

Détail de : Chemins de fer du Midi. Pau : la reine des sports ; vers 1930 ; Bibliothèque Patrimoniale de Pau, affiche publicitaire ; cote 240300De nombreux guides touristiques, de journaux, de prospectus, de dépliants et d’affiches présentent la cité comme « une ville sportive qui vient maintenant (…) en tête même des Stations Hivernales les plus en vogue de la Riviera ». Et chacun d’insister sur la douceur et les bienfaits de son climat, la richesse du confort et des loisirs offerts.
La colonie étrangère, aux moyens financiers inouïs pour les Béarnais de l’époque, consacre l’hiver au golf, aux courses de chevaux et à la chasse au renard ; le printemps aux sports « nouveaux » : le jeu de paume, le lawn-tennis, le croquet, le polo, l’automobile et le tir aux pigeons.
Tout est donc fait par la municipalité afin de retenir le plus longtemps possible une clientèle fortunée dont elle suit les engouements afin de « satisfaire le goût de nouveauté des sportsmen ». Elle soutient donc prioritairement les sports « mondains », les plus favorisés étant les courses de chevaux, les chasses au renard et le golf qui assurent à la cité un développement économique et urbain inespérés. Ainsi, par exemple, en 1895, les sports et les fêtes offerts à la société étrangère représentent-t-ils plus de 16% du budget municipal. Les sociétés et les personnes intéressées par la présence de la colonie étrangère vont donc pratiquer une sorte de chantage auprès des autorités locales afin d’obtenir des aides en insistant sur l’intérêt financier pour la ville des manifestations sportives pour lesquelles elles demandent sa participation. Ainsi, lors de la saison 1913-1914, les sports mondains bénéficient-t-ils de 100 000 francs de subventions quand tous les autres réunis ne s’en voient accorder que 3000…